International audience ; A deux jours des élections législatives en Hongrie, Viktor Orbán, donné en tête dans les sondages, reste sur un chemin de crête diplomatique entre la Russie et l'Union européenne. Il vante son bilan et s'érige en homme d'Etat aguerri pour remporter un quatrième mandat.
International audience ; A deux jours des élections législatives en Hongrie, Viktor Orbán, donné en tête dans les sondages, reste sur un chemin de crête diplomatique entre la Russie et l'Union européenne. Il vante son bilan et s'érige en homme d'Etat aguerri pour remporter un quatrième mandat.
International audience ; A deux jours des élections législatives en Hongrie, Viktor Orbán, donné en tête dans les sondages, reste sur un chemin de crête diplomatique entre la Russie et l'Union européenne. Il vante son bilan et s'érige en homme d'Etat aguerri pour remporter un quatrième mandat.
Depuis l'arrivée au pouvoir de la droite populiste le 29 mai 2010, la Hongrie a vu son image se dégrader au sein d'une Union européenne qui doute elle-même de son avenir. L'" hétérodoxie ", fût-elle partielle, de la politique économique du gouvernement de Viktor Orbán, le jeu avec les limites de la démocratie, un exercice autoritaire du pouvoir ainsi qu'une posture nationaliste très affirmée ont nourri des critiques soutenues parmi ses opposants et à l'extérieur des frontières nationales (.).
Depuis l'arrivée au pouvoir de la droite populiste le 29 mai 2010, la Hongrie a vu son image se dégrader au sein d'une Union européenne qui doute elle-même de son avenir. L'" hétérodoxie ", fût-elle partielle, de la politique économique du gouvernement de Viktor Orbán, le jeu avec les limites de la démocratie, un exercice autoritaire du pouvoir ainsi qu'une posture nationaliste très affirmée ont nourri des critiques soutenues parmi ses opposants et à l'extérieur des frontières nationales (.).
Dans l'univers foisonnant des études consacrées aux mobilités contemporaines, les « voyages des racines » enrichissent depuis quelques années la nomenclature des pratiques circulatoires. Des personnes issues de migrations et de déplacements plus ou moins anciens parcourent des espaces construits comme « terres des ancêtres », territoires de l'affectivité chéris par la mémoire d'une famille ou d'un groupe d'appartenance. Enchantées ou désenchantées, ces traversées revêtent des formes multiples – circuits organisés, voyages en groupes, en familles ou individuels – et acquièrent une pluralité de significations intimes et publiques. Selon les contextes et les séquences, elles s'énoncent dans le langage du pèlerinage, de la commémoration, des retrouvailles familiales. Elles peuvent encore se dire comme validation d'une réussite sociale et d'une réalisation de soi et/ou comme loisir. À cette polysémie fait écho une multiplication des regards portés sur le phénomène. Les travaux consacrés aux diasporas et aux migrations envisagent ces voyages comme participant d'une logique du « retour » révélatrice de recompositions politiques et culturelles plus larges. À l'instar d'autres phénomènes qui éclairent la fabrique des liens transnationaux au temps de la globalisation, ces pérégrinations invitent alors à abandonner une lecture linéaire et téléologique des migrations, longtemps saisies comme déplacements depuis une société d'origine vers une société d'installation. De nouvelles topographies en partie communes aux configurations migrantes et diasporiques donnent à voir des « territoires de circulation » et des « parcours accidentés » qui nourrissent (ou non) des identifications multiples, enchevêtrées. [Premier paragraphe]
Dans l'univers foisonnant des études consacrées aux mobilités contemporaines, les « voyages des racines » enrichissent depuis quelques années la nomenclature des pratiques circulatoires. Des personnes issues de migrations et de déplacements plus ou moins anciens parcourent des espaces construits comme « terres des ancêtres », territoires de l'affectivité chéris par la mémoire d'une famille ou d'un groupe d'appartenance. Enchantées ou désenchantées, ces traversées revêtent des formes multiples – circuits organisés, voyages en groupes, en familles ou individuels – et acquièrent une pluralité de significations intimes et publiques. Selon les contextes et les séquences, elles s'énoncent dans le langage du pèlerinage, de la commémoration, des retrouvailles familiales. Elles peuvent encore se dire comme validation d'une réussite sociale et d'une réalisation de soi et/ou comme loisir. À cette polysémie fait écho une multiplication des regards portés sur le phénomène. Les travaux consacrés aux diasporas et aux migrations envisagent ces voyages comme participant d'une logique du « retour » révélatrice de recompositions politiques et culturelles plus larges. À l'instar d'autres phénomènes qui éclairent la fabrique des liens transnationaux au temps de la globalisation, ces pérégrinations invitent alors à abandonner une lecture linéaire et téléologique des migrations, longtemps saisies comme déplacements depuis une société d'origine vers une société d'installation. De nouvelles topographies en partie communes aux configurations migrantes et diasporiques donnent à voir des « territoires de circulation » et des « parcours accidentés » qui nourrissent (ou non) des identifications multiples, enchevêtrées. [Premier paragraphe]
Pendant de nombreuses années, Rogers Brubaker a travaillé dans la perspective macrosociologique « des grandes structures, des vastes processus et des immenses comparaisons » soit pour déchiffrer les langages contrastés de la nation en Allemagne et en France , soit pour éclairer les contours des nationalismes centre-est-européens dans la configuration triangulaire des « États nationalisants », des « minorités » et des « patries externes ». Dans ses deux derniers ouvrages en revanche, il a délaissé les vastes espaces et les temps longs. Ethnicity without Groups et Nationalist Politics and Everyday Ethnicity in a Transylvanian Town sont tous deux consacrés à l'exploration de l'univers hétérogène des phénomènes identitaires et parcourus par la même ambition de renouveler « les termes de la conversation » (p. 357) sur ces objets. Bien qu'étant de genre différent, ils entretiennent un riche dialogue. Plusieurs des pistes théoriques et critiques lancées dans les huit études consacrées en 2004 aux questions d'ethnicité, de race, de nationalisme, de violence ethnique, de migrations et d'assimilation, certaines co-signées avec d'autres auteurs, sont en effet prolongées et affinées dans Nationalist Politics ; tandis que le terrain d'enquête auquel s'adosse ce dernier façonne les questionnements théoriques formulés dans le volume de 2004. [Premier paragraphe]
Pendant de nombreuses années, Rogers Brubaker a travaillé dans la perspective macrosociologique « des grandes structures, des vastes processus et des immenses comparaisons » soit pour déchiffrer les langages contrastés de la nation en Allemagne et en France , soit pour éclairer les contours des nationalismes centre-est-européens dans la configuration triangulaire des « États nationalisants », des « minorités » et des « patries externes ». Dans ses deux derniers ouvrages en revanche, il a délaissé les vastes espaces et les temps longs. Ethnicity without Groups et Nationalist Politics and Everyday Ethnicity in a Transylvanian Town sont tous deux consacrés à l'exploration de l'univers hétérogène des phénomènes identitaires et parcourus par la même ambition de renouveler « les termes de la conversation » (p. 357) sur ces objets. Bien qu'étant de genre différent, ils entretiennent un riche dialogue. Plusieurs des pistes théoriques et critiques lancées dans les huit études consacrées en 2004 aux questions d'ethnicité, de race, de nationalisme, de violence ethnique, de migrations et d'assimilation, certaines co-signées avec d'autres auteurs, sont en effet prolongées et affinées dans Nationalist Politics ; tandis que le terrain d'enquête auquel s'adosse ce dernier façonne les questionnements théoriques formulés dans le volume de 2004. [Premier paragraphe]
Depuis l'arrivée au pouvoir de la droite populiste le 29 mai 2010, la Hongrie a vu son image se dégrader au sein d'une Union européenne qui doute elle-même de son avenir. L'" hétérodoxie ", fût-elle partielle, de la politique économique du gouvernement de Viktor Orbán, le jeu avec les limites de la démocratie, un exercice autoritaire du pouvoir ainsi qu'une posture nationaliste très affirmée ont nourri des critiques soutenues parmi ses opposants et à l'extérieur des frontières nationales. En septembre 2011, sa rhétorique visant à justifier une mesure spectaculaire en faveur des ménages qui avaient souscrit des prêts hypothécaires en devises et à qui l'on offrait la possibilité de rembourser en une seule fois leurs crédits à un cours situé de 25% en dessous de celui du marché, nonobstant les réactions négatives des établissements financiers, éclairait encore le goût du chef charismatique de la droite hongroise pour la pose messianique et la confrontation. En pleine crise bancaire européenne, Viktor Orbán s'appropriait à sa façon manichéenne un thème qui par ailleurs ne manque guère de légitimité. " C'est l'ère des banquiers qui a ruiné l'Europe et la Hongrie (.).